Historique

Saint bonnet de Joux : chef-lieu de canton, arrondissement de Charolles.old

Anciennes dénominations : Iocus, Sanctus-Bonittus, XIe s. (Longnon, Pouillée, p. 64). — In aecclesia quae dicitur Jus, XIe s. (Paray, 128). —
Parrochia de Jorz, 1259 (C.O., B 10474). — Parrochia de Joux, 1296 (C.O., B 10487). — Jours, avant 1312 (Longnon, Pouillés, p. 71). — Girardus de Sancto Bonito, 1380 (C.O., B 10526). — Parrocia de Jugo, 1387 (C.O., B 10533). — Parroche de Joux, 1397 (C.O., B 11555, f. 10 v.). — Saint Bonnot de Joulx, 1476 (C.O., B 11558, f. 9). — Sainct Bonet de Jou, 1543 (C.O., B 11558bis, f. 129 v.). — Saint- Bonnet de Joux, 1666 (C.O., C 2884, p. 899). — Bonnet- Rouge, 1793 (Lex, Noms révol., p. 670). — Saint-Bonnet de Joux ou Bonnet de Joux, an VII (Arch. nat., AD XVI 65). — Saint-Bonnet-de-Joux, an VIII (Bull. des lois).

Source : Dictionnaire topographique de la France


Saint-Bonnet-de-Joux
tient son nom du patron de l’église, Saint Bonnet, qui fut évêque de Clermont. Le surnom de Joux lui vient de la montagne de Joux qui passe pour avoir été old2consacrée à Jupiter. Il existait jadis un château fort sur le « Mons Jovis ». Une autre montagne de la commune s’appelle Mont de Mars. Au hameau de Chaumont, un château magnifique appartenait au marquis de La Guiche. Ce bel édifice a été construit au début du XVIe par Louis, duc d’Angoulême, époux d’Henriette de La Guiche. L’ancien château avait soutenu des sièges durant les guerres civiles du XVe siècle. Il y avait aussi des châteaux à La Valette, à la Saule et à Availly. Dans la forêt d’Avaise, une ancienne tour dite « Tour d’Avaise », est le reste de l’ancien château de ce nom. C’est le marquis de La Guiche qui fit construire l’église à trois nefs avec transept dans le style roman.

Source : Le JSL 23/08/2005,

» SAINT-BONNET-DE-JOUX

S. Bonitas de Jugo ; Par. voc. St. Bonnet (19 Janvier), à la collat. de l’Evéq. d’Autun, autrefois du Prieur de la Magdelaine.
250 f. 135 Habit. impos. en 1751 (113 en 1679). 880 Comm. avec les dépend. Chaumont de 30 f. Saint-Branchey altern. avec Vandenesse. Chap. inv. 100 Commun. les 4 Vents de 3 f. altern. avec Champvent, dont un feu est toujours de Saint-Bonnet ; Vaux-sous-Chaumont, aussi alternatif, ainsi que la Trêche ; la Saule, Fief à M. le Marquis de la Guiche, Seignr. de la Paroisse. Chatelar & Sainte-Colombe, Paroisse de St. Martin en Mâconnois, tirent à la milice avec St.-Bonnet, mais ne font pas de la Paroisse.
Availly, anc. Château & Fief en toute Justice à Cl. Franç. Maritain, Commissaire de la capitation, & Alcade aux Etats de 1764. La Terre est composée de 4 Domaines & 5 étangs, avec Chap. domestiq. La Croix d’Availly, 25 loges. Le Château ci-devant de la Paroisse de Suin ; actuellement , par accord, de celle de Saint-Bonnet.
Availly avoit autrefois 25 f. C’est un pays pauvre, sans commerce, sans communication : les terres restent quelquefois 10 ans incultes. Seigle & pommes de terre. Ce Fief est aux Maritain depuis 160 ans. Georges Maritain d’Availly, petit-fils de Ferdinand, Commissaire de l’Artillerie, Capitaine d’une Compagnie de gens de pied, se trouva à la bataille d’Ivry, comme Gendarme de la Compagnie de cent hommes d’armes du Marquis de la Guiche.
Chaumont, Calvus Mons, magnif. Chât. bâti sous Louis XII, embelli par Louis, Duc d’Angouleme, époux de Henriette de la Guiche, en 1650. On voit sa statue équestre au dessus des écuries qui font superbes, dont la voûte est soutenue par deux rangs de 28 colonnes chacun, ayant 65 pas de long & 4 degrés doubles pour monter au dessus.
La grosse tour, app. d’Amboise, a été bâtie en 1505 par Jacques d’Amboise, Abbé de Cluni, oncle de Cather. de Chazeron, fille d’Antoine de Chazeron & d’Anne d’Amboise, femme, en 1495, de Pierre de la Guiche, Chambellan de Louis XII, son Ambassadeur à Rome, à Vienne, à Londres, Bailli de Mâcon. Il fit bâtir le corps de logis au devant du Château de Chaumont. L’aîle droite de la cour, ornée de mille figures, a été construite en 1684. On y lit ces mots : le monde est renversé.
Cette belle maison, qui a un air imposant & majestueux, bien digne des illustres Seigneurs qui l’habitoient, Après être sortie des mains des de la Guiche, & avoir passé en celles des Rohan-Guimenée par le mariage d’Armande de Rhomberg, fille d’Anne de la Guiche, y est rentrée depuis 17 ans. Le Seigneur actuel se dispose à la rétablir à la moderne. Ce Château fut pris par les ennemis du Duc en 1434. L’Amiral de Coligni lui accorda une sauve-garde en 1570.
Il a donné le nom à d’anciens Seigneurs. Pierre de Chaumont, Bailli du Charolois en 1170. Bernard approuve en 1205 une charte de la Comtesse Beatrix en faveur de Parai. Guy de Chaumont en 1263. Cl. de la Guiche acquit Chaumont en 1425 : c’était alors une Châtellenie, avec droit de marché à la porte du Château. Philibert, Archiduc d’Autriche, Comte du Charolois, accorde en 1502, à Pierre de la Guiche, 4 foires franches, qui se tiennent à Saint-Bonnet.
Il y avoit autrefois un Château à Joux, Jugum Jovum, & une Justice dont il est parlé dans un titre de 1296. C’est de ce lieu que Saint-Bonnet a pris le surnom de Joux : ce n’est plus qu’un Domaine.
On a découvert dans les ruines de l’ancien Château de la Saule, en 1774, à 15 pieds de profondeur, auprès du grand chemin, un coffre quarré qui renfermoit de la vaisselle d’argent & de la monnoie. Il y a eu d’anc. Seigneurs de ce nom. Les Bullioni, famille d’Italie, établie en France sous François Ier, dont plusieurs Prévôts des Marchands à Lyon, & un Elu de la Noblesse du Charolois, ont eu ce Château : maintenant à M. de la Guiche.
Anc. Chât. de la Valette, détruit. Guichard de Cypierre en fit hommage à Etienne de Chaumont en 1307.
Les Habitans de Saint-Bonnet ont droit de pâcage, avec le bois-mort & mort-bois dans la vaste forêt d’Avaize. 7 foires ; commerce en bétail, grains. Joux boîte pour les lettres. Grand’route de Charolles à Givry.
A 2 l. de Charolles, 11 d’Autun, 9 de Mâcon & de Chalon, 3 ½ de Joncy, 5 de Parai, 21 ½ de Dijon.  »

Source : « Description historique et topographique du duché de Bourgogne », par l’abbé Claude Courtépée et Edmé Béguillet en 7 volumes, Tome IV (1779) Charolais, Brionnais.